Absence injustifiée, quelle conséquences pour le salarié ?

Envie de prolonger vos congés d’été, baisse de motivation, difficultés familiales…les raisons qui poussent le salarié à ne pas retourner au travail sont nombreuses. Mais quand l’absence est non autorisée et non justifiée, celle-ci constitue un manquement aux obligations contractuelles du salarié, laquelle peut faire l’objet d’une mesure de licenciement.

En effet, lorsqu’un salarié ne se présente pas à son poste de travail, celui-ci doit être en mesure de fournir à son employeur un justificatif d’absence (certificat médical, justificatif de décès d’un proche…). Selon les conventions collectives ou le règlement intérieur de l’entreprise, le délai pour justifier son absence diffère. Généralement, le délai est de 48 heures. 

Si malheureusement, vous n’avez pas fourni votre justificatif dans les délais impartis, alors sachez que votre employeur peut prononcer à votre encontre une sanction disciplinaire pour manquement à vos obligations contractuelles.

Le choix de la sanction relève de l’employeur. Néanmoins, l’employeur doit respecter le principe de proportionnalité, cela signifie que la sanction choisie doit être proportionnelle par rapport à la gravité de la faute. Ainsi, la sanction peut aller d’un simple avertissement à une mesure de licenciement pour faute grave.

Attention, certaines absences injustifiées ne justifient pas une sanction disciplinaire. A titre d’exemple, un salarié qui ne se présenterait pas à son travail car il ne connait pas à l’avance son rythme de travail, ne justifie pas une mesure de licenciement à son encontre. L'absence injustifiée qui trouve son origine dans une faute de l'employeur, qui ne communique pas au salarié son planning de travail, ne peut être sanctionnée par un licenciement (Cass, soc, 13 Mars 2013, n°12-12.779).

Petit conseil, avertissez votre employeur dès que possible de votre absence. Par la suite n’oubliez pas de lui faire parvenir votre justificatif dans les 48 heures.